Lorsquâon dit « ceci est beau », on ne dit pas « cela me plaît », mais on prétend à une certaine objectivité, voire à un potentiel accord unanime sur ce sujet. Elle prend la forme dâune proposition analytique du type : « Le triangle est une figure qui possède trois angles » . Il sâagit donc de déterminer si la raison n'outrepasse pas ses propres limites lorsquâelle sâaventure sur ce terrain. En 1796, conscient de son affaiblissement intellectuel, Kant abandonne son enseignement. Toute intuition qui se rapporte à un objet par la sensation est dite empirique. En effet, par nature, lâaffect sâimpose au sujet : si ce dernier agit sous lâeffet dâune émotion (par colère, amour ou désir charnel), sa volonté ne pourra jamais être considérée comme autonome, car elle est alors sous le joug de la passion. Ainsi, loin dâempêcher la vie sociale, le devoir, appliqué rigoureusement, la rend possible. signe d'un conflit de la raison avec elle-même qui, dans son exercice, excède les limites de l'expérience et à propos duquel elle (la raison) avance deux solutions contradictoires, à l'occasion d'un problème dont elle est seule responsable, sans pouvoir choisir au profit de l'une ou de l'autre. 1) Soit le jugement de goût ne se fonde pas sur des concepts ; car autrement on pourrait disputer de la question (décider par des preuves). principe objectif, dont la condition est reconnue comme valable pour la volonté de tout être raisonnable. Cette refondation est, dans le même temps, assignation de limites à l'entendement humain : Kant établit une ligne de partage entre ce qui est accessible à la raison humaine et ce qui la dépasse, permettant ainsi de distinguer la science d'une part, et ce qui relève de la croyance d'autre part. nécessaire] ), Kant aurait été le premier philosophe à ne pas se contenter de rejeter la métaphysique traditionnelle, mais qui aurait compris son travail philosophique comme une refondation de la métaphysique. connaissance qui a sa source dans l'expérience. Le prédicat (trois angles) est contenu dans le sujet (triangle). Pour Kant (Dâun prétendu droit de mentir par humanité, 1797), un tel arrangement du devoir est inadmissible ; il est pour lui impossible de mentir « par devoir ». Ceci a pour conséquence immédiate que nous ne pouvons pas connaître la réalité en soi (nouménale), mais seulement la réalité telle qu'elle nous apparaît sous la forme d'un phénomène. E. Kant Fondements de la Métaphysique des mœurs (1785) Traduction de V. Delbos (1862-1916) Éditions Les Échos du Maquis, v. : 1,0, juin 2013. Obligé d'assumer ce déterminisme pour poser au-delà les buts de ma liberté, de faire de ce déterminisme un engagement de plus. Portail des communes de France : nos coups de coeur sur les routes de France. Par exemple, si je dis « tous les corps sont étendus », je ne fais qu'expliquer le concept de « corps », c'est-à-dire que je l'analyse en le décomposant en sous-concepts (le concept d'étendue est un sous-concept du concept de corps). Le beau est en ce sens la seule fin de toute Åuvre dâart, ce qui permet de lâaffranchir de toute dimension dâutilité. Kant n'en continue pas moins de travailler ; il meurt le 12 février 1804 en disant « Es ist gut » (c'est bien). Philosophe et logicien allemand... Pour Kant, loi morale dont toutes les maximes sont universelles... Gotthold Ephraim Lessing. Cerca nel più grande indice di testi integrali mai esistito. Un acte simplement conforme au devoir, en tant quâil nâobéit à aucune loi universelle de la raison, ne peut être considéré comme bon. Pourtant, malgré ces échecs, la métaphysique continue de sâimposer comme une nécessité de la raison. activité de la raison qui s'efforce de déterminer si la faculté de juger (terme intermédiaire dans l'ordre de nos facultés de connaissance entre l'entendement et la raison), possède ou non, considérée en elle-même, des principes a priori. Mais le philosophe prussien ne fut jamais partisan d'aucune révolution, même si une telle conception de la liberté de penser ne fut pas sans légitimer la contestation des monarchies autoritaires. Ce cas particulier, présenté par Kant dans les Fondements de la métaphysique des mœurs, montre que le marchand n’agit pas par devoir mais seulement conformément au devoir. Il y a donc deux types de jugements : un jugement qui détermine une expérience par un concept, et un jugement qui relie une expérience à un sentiment. On peut dire quâune chose est « belle » lorsque la perception de celle-ci est accompagnée dâun certain plaisir. Un jugement synthétique, au contraire, ajoute au concept un prédicat qui n'est pas contenu dans ce concept. Se dit de ce qui se rapporte aux conditions a priori de la connaissance, c'est-à -dire hors de toute détermination empirique. Il subordonne lâimpératif à une fin et nâa de valeur que si on cherche à atteindre cette fin. Le criticisme kantien consiste à découvrir et analyser ces conditions de l'expérience et, par conséquent, de la connaissance en général, abstraction faite de telle ou telle connaissance en particulier. Que puis-je connaître ? Kant nâira pas jusquâà promouvoir un monde indifférencié dans lequel les diverses cultures seraient diluées. Lorsqu'elle obéit à des mobiles sensibles extérieurs à la raison, lâaction ne peut être véritablement considérée comme morale. Ainsi, lâespace et le temps sont des conditions de possibilité de la sensibilité, les catégories de lâentendement. Lecteur assidu de Rousseau, il s'intéresse aussi à tout ce qui est publié d'important en Europe et partage ses idées avec les gens qu'il aime recevoir. Mais cet élan illusoire de la raison est pourtant nécessaire : ces Idées de la raison représentent chacune un inconditionné dont la connaissance permettrait dâachever lâunité du savoir. Même si le traitement de cette question nâest pas chez Kant aussi linéaire et clair que celui des deux précédentes, il sâagit de savoir sâil est permis dâespérer un bonheur futur, comme lâaccession au paradis. Lorsquâil nây a pas le droit à la vérité, il nây a pas non plus de devoir de vérité. Autrement dit, il nous est impossible de faire l'expérience de quelque chose, et donc de connaître quelque chose, sans le connaître à travers ces formes a priori de l'intuition, qui sont au nombre de deux: l'espace et le temps. Faute dâune telle interrogation, la métaphysique traditionnelle sâest perdue dans des contradictions interminables. Lâargument de Constant consiste à nier lâuniversalité du devoir de vérité : le mensonge peut avoir une valeur morale dans certains cas. Pendant quatorze ans, il est ainsi « privatdozent », c'est-à -dire professeur directement rétribué par les étudiants. â Projet de paix perpétuelle (1795). Parmi eux, on compte Wittgenstein, Quine et Husserl, qui remettront en question le bien-fondé de la philosophie transcendantale plutôt que de la prolonger. Elle part dâune inquiétude première : notre raison est-elle capable de saisir tous les objets auxquels elle prétend accéder ? En revanche, il sâappuie bien sur un concept indéterminé associé à un sentiment. Cet aspect de son enseignement, souvent méconnu, est important, puisque, durant les quatre-vingt-deux semestres de son activité universitaire, la géographie physique figure quarante-sept fois au programme de ses cours. Biblioteca personale paragraphe 1.5. Il sera donc avant tout question ici de théologie. Ainsi, pour Kant, agir par devoir, câest avoir lâintention désintéressée de bien faire, avec pour seul motif le respect de la loi morale. Réciproquement, toute profession d'athéisme qui voudrait s'appuyer sur la science pour affirmer l'inexistence de Dieu est, elle aussi, renvoyée du côté de la simple croyance: toutes ces questions, qui concernent les Idées transcendantales (Dieu, l'âme et le monde), ne peuvent pas devenir l'objet de notre connaissance (qui s'appuie toujours sur la réceptivité des sens unie à la spontanéité de l'entendement). à l'aide du sens externe, nous nous représentons les objets hors de nous et tous situés dans l'espace. Kant établit ainsi une table des catégories, déduite de la table des jugements, sans lesquelles nous ne pouvons connaître aucun objet. Le phénomène est ce qui apparaît ; aussi n'est-il qu'une représentation. C'est donc une proposition "explicative". Il va contredire tour à tour chacun des arguments de Benjamin Constant :
Philosophe allemand... Jürgen Habermas. 2) Soit le jugement de goût se fonde sur des concepts, car sinon on ne pourrait même pas, en dépit des différences qu'il présente, en discuter (prétendre à l'assentiment nécessaire d'autrui à ce jugement). Sociologue et philosophe allemand... Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Kant est convaincu que lâhomme ne peut se réaliser pleinement que dans la société. Câest en ce sens quâil qualifie sa philosophie de transcendantale. Toujours dans la Critique de la raison pure, la « logique transcendantale » étudie les concepts purs de lâentendement (les « catégories ») à travers lesquels tous les phénomènes sont nécessairement pensés. Il ne s'agit pas, toutefois, d'erreurs de la raison, mais d'illusion: rien ne peut en effet supprimer ce mouvement d'illusion en sa racine : on peut seulement en prendre conscience, pour s'en préserver autant que possible, et la philosophie doit fixer des limites à l'entendement; « la raison » a « besoin d'une discipline pour contenir ses débordements et éviter les illusions qui en proviennent »[11]. Lâimpératif catégorique prend donc la forme de la loi morale qui sâénonce comme suit : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe dâune législation universelle » (Critique de la raison pratique) ou encore « Agis uniquement dâaprès la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps quâelle devienne une loi universelle » (Fondements de la métaphysique des mÅurs.). Ce cas particulier, présenté par Kant dans les Fondements de la métaphysique des mÅurs, montre que le marchand nâagit pas par devoir mais seulement conformément au devoir. Cette « révolution copernicienne en philosophie » doit permettre à la métaphysique de sâengager enfin dans la voie sûre dâune science. notre glossaire en fin d'article) a aujourd'hui intégré le langage courant de la philosophie : les concepts forgés par Kant ont été non seulement réinvestis, mais aussi modifiés et adaptés par la grande majorité des penseurs des xixe et xxe siècles. En d'autres termes, la connaissance empirique s'expose toujours à un démenti de l'expérience: un fait ne peut être considéré comme vrai que jusqu'à ce qu'un autre fait ne vienne le démentir. Kant rend ainsi possible le partage dâun jugement de goût porté sur une Åuvre dâart. Johann Gottlieb Fichte. La philosophie transcendantale pose la question suivante : à quelle condition la sensibilité est-elle possible ? « Je n'entends point par là une critique des livres et des systèmes, mais celle du pouvoir de la raison en général, par rapport à toutes les connaissances auxquelles elle peut aspirer indépendamment de toute expérience, par conséquent la solution de la question de la possibilité ou de l'impossibilité d'une métaphysique en général et la détermination aussi bien de ses sources que de son étendue et de ses limites, tout cela suivant des principes » (Critique de la raison pure). Dans sa formulation, cette question suppose que quelque chose rend possible la connaissance. Ainsi, le criticisme (le système philosophique de Kant) a pour vocation de mettre en place un tribunal de la raison qui distingue son usage légitime de son usage illégitime. Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions. Le prédicat (rouge) est extérieur au sujet (la rose). Il a une valeur en soi et commande absolument, toujours et partout. Philosophe allemand... Edmund Husserl. Philosophe allemand... Faculté de déterminer librement ses actes en fonction de motifs... Fondements de la métaphysique des mÅurs, 3. Kant va tenter de donner à ce problème une solution théorique. Cette deuxième question porte sur la morale et le devoir. Par exemple, si jâagis par amour de lâhumanité, je nâagis pas par devoir, mais pour un sentiment. principe qui ne fait que déterminer la volonté, qu'elle soit suffisante ou non pour l'effet. Lâautonomie peut se définir chez Kant comme absence de contrainte extérieure (il sâagit de la définition négative de la liberté), mais aussi et surtout comme la législation propre de la raison pure pratique. Il appelle phénomène « l'objet indéterminé d'une intuition empirique »[7]. Les mathématiques appliquent ainsi des concepts à ces intuitions pures que sont le temps et l'espace; tandis que les sciences expérimentales appliquent des concepts aux intuitions empiriques: « ce qui, dans l'espace et dans le temps, est immédiatement représenté comme réel, à travers la sensation. ». Ainsi, seule une volonté bonne saurait vraiment avoir une valeur pour elle-même : une volonté bonne, câest une volonté qui entraîne une action accomplie simplement par devoir. C'est pourquoi Kant écrit, dans sa préface à la seconde édition de la Critique de la raison pure: « Je dus donc abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance ». 1785 Est-il alors inspiré par un respect pour la loi morale qui prescrit lâhonnêteté ? J'ajoute au sujet (les corps) un prédicat qui n'était pas déjà contenu dans le sujet, il s'agit donc d'un jugement synthétique a posteriori. â  mais ils nâagissent pas non plus comme des citoyens absolument raisonnables. Or lâexpérience nâest aucunement en mesure dâenseigner ni la nécessité, ni lâuniversalité. Si la « philosophie de la raison pure » permet ainsi d'« éviter les erreurs » du dogmatisme, elle permet aussi de « mettre en sûreté »[11], contre les attaques du scepticisme, les connaissances provenant de l'usage régulé de l'entendement, lorsqu'il se cantonne au champ des phénomènes. Il faut donc concilier ces deux propositions contradictoires :
Lâentendement est structuré par des concepts purs, dits catégories. Une Åuvre dâart correspondant à un modèle cherche toujours à appliquer laborieusement des règles prédéfinies. Cette première question sâattache aux capacités de notre faculté de connaissance. Celle-ci contient les catégories : Un certain nombre de conséquences majeures vont découler de cela: tout ce qui est hors du temps et de l'espace ne pourra être connu par l'homme; de même, il nous sera impossible de connaître quelque chose qui ne dépend pas du principe de causalité. La raison organisera donc un procès de ses propres prétentions, « dogmatiques », à connaître des objets situés par delà l’expérience, appelés par Kant noumènes (par contraste avec les phénomènes). 4. ce qu'on est obligé de faire (du fait de la morale, de la loi). Considérons la proposition suivante : « pour me rendre chez mon voisin et lui dérober son argent, je dois emprunter tel trajet. » Ici, le moyen (le trajet emprunté) est bon pour la fin (la destination) ; mais la fin ne saurait être considérée comme bonne en soi. Prétendant au statut de science, la métaphysique nous présente en effet des réalités conceptuelles qui dépassent de loin lâexpérience (lâUnivers, Dieu, lââme, lâun, etc.). capacité de recevoir des représentations dans la mesure où nous sommes affectés par les objets extérieurs. Cependant, leur champ dâapplication et de validité se limite à lâexpérience : les formes de la sensibilité et les concepts purs de lâentendement nâont pas de sens en dehors de lâexpérience. Autrement dit, il est impossible de faire lâexpérience de lââme, du monde comme totalité, et de Dieu. Les philosophes distinguent traditionnellement deux grands genres dâaccession au savoir : la méthode empirique, qui consiste, à partir de lâexpérience (physique) à dégager les lois d'apparition des phénomènes ; et la méthode déductive, qui vise à déduire, à lâaide de la raison, des vérités à partir de concepts ou de nombres (mathématiques). Cette aspiration était dans le droit fil des préoccupations des Lumières françaises, dont Kant était un fervent admirateur. Kant transforme le sens de la démarche philosophique en imposant une méthode nouvelle à la fois dans la théorie de la connaissance et dans l'ensemble des questions philosophiques, morales, esthétiques et anthropologiques. « Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute. Il n'y a donc aucune démonstration possible de leur existence. Cette proposition, « tous les corps sont étendus », qui ajoute un prédicat, l'étendue, au sujet, le corps, est donc nécessairement vraie, puisque le prédicat (étendu) appartient déjà au sujet (corps). Il s'agit donc d'une vérité certaine. de la quantité (unité, pluralité, totalité); de la qualité (réalité, négation, limitation). 1 Plus concrètement, puisque l'histoire ne nous présente que des phénomènes, et puisqu'une C'est donc un « jugement extensif », qui permet d'étendre la connaissance, c'est-à-dire d'apprendre quelque chose de nouveau. Toutes ses grandes Åuvres sont parues. Or une action dont la maxime repose sur un sentiment ne peut ni prétendre à lâuniversalité, ni servir de loi à un être raisonnable. Pour ce dernier (Des réactions politiques, 1797), il est certes du devoir du chacun de dire la vérité, mais ce devoir ne saurait être pris en un sens absolu : il peut être de mon devoir de cacher chez moi une personne victime dâinjustice ; si on mâinterroge, je sauverai une vie en niant avoir caché quiconque. Le début de la première Critique est consacré à l'esthétique transcendantale. Penseur d'un rationalisme renouvelé, grâce à Hume, qui le réveilla, dit-il, de son sommeil dogmatique, il formule les conditions a priori de toute connaissance (→ idéalisme transcendantal) et établit la valeur absolue de la loi morale : elle constitue pour lui un impératif catégorique qui fonde la liberté de l'homme. Mais il aura aussi une influence très importante sur lâhistoire de la philosophie contemporaine : beaucoup de philosophes sâopposeront à lui, notamment dans le champ de la philosophie analytique et de la phénoménologie. En 1746, Kant publie son premier ouvrage, Pensées sur la véritable évaluation des forces vives, dans lequel il s'efforce d'accorder la philosophie de Descartes (→ cartésianisme) avec la pensée de Leibniz. Cependant, ces connaissances ne dépendent pas seulement de lâexpérience : les lois formulées dans le cadre des sciences de la nature sont universelles et nécessaires. Autrement dit, considérer que ces formes et ces concepts ont un sens par eux-mêmes, câest faire un usage illégitime de la raison. La nécessité et l'universalité sont en effet, selon Kant, les deux critères de la connaissance a priori, donc indépendante de l'expérience, c'est-à-dire d'une connaissance pure[4]. Le jugement de goût tend donc à lâuniversalité, sans quâaucun concept puisse être en mesure de prouver cette universalité. Le point de départ de Kant est le suivant : la raison est naturellement dogmatique. Ils sont dits « purs » au sens où ils ne relèvent eux-mêmes dâaucune expérience particulière. Le projet kantien vise donc à faire de la métaphysique une véritable science, sur le modèle des mathématiques. Transcendantal, chez Kant, renvoie à tout ce qu'il est possible de connaître a priori, avant toute expérience (et doit être soigneusement distingué de "transcendant"): il s'agit des « conditions de toute expérience possible ». Kant part dâun constat : ce quâon tient pour véritablement moral, câest une bonne volonté. aller de l'intuition sensible particulière au schème. Fondements de la métaphysique des mœurs (titre original : Grundlegung zur Metaphysik der Sitten), ou Fondation de la métaphysique des mœurs dans une traduction plus récente d'Alain Renaut [1], est une œuvre de philosophie morale d'Emmanuel Kant parue en 1785 Celle-ci nâa jamais su emprunter la voie sûre dâune science : les savoirs métaphysiques ne progressent pas, mais sont perpétuellement remis en cause. « Se réaliser », câest atteindre le développement complet de toutes ses dispositions. En recherchant les conditions a priori (qui précèdent l'expérience) qui déterminent les jugements théoriques, pratiques aussi bien qu'esthétiques, il dégage la raison humaine du rationalisme dogmatique, pour lui ouvrir, par l'idéalisme transcendantal, de nouvelles voies. « pouvoir ou de produire des objets correspondant aux représentations ou de se déterminer soi-même à réaliser ces objets (que le pouvoir physique soit suffisant ou non), c'est-à -dire de déterminer sa causalité » (Critique de la raison pratique). universelle », {Fondements de la métaphysique des mœurs, Deuxième section; Ak., IV, 421). Que suis-je en droit dâespérer ? Ainsi, il ne sâagit pour Kant que dâIdées de la raison. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. volonté déterminée par la simple forme de la loi de la raison ; elle manifeste son autonomie. â lâentendement, au moyen duquel les objets sont pensés et mis en relation les uns par rapport aux autres.